La Brittany Ferries, acteur majeur de l’économie bretonne, et léonarde en particulier, est actuellement mise à mal par la crise sanitaire et économique que nous traversons.
Forte de ses près de 2,5 millions de passagers par an et de ses 2 400 à 3 100 salariés (selon la saison), la Brittany Ferries est un acteur essentiel du déplacement transmanche. Toutefois, avec la crise du Covid-19 et la quatorzaine imposée aux passagers à l’arrivée au Royaume-Uni, le trafic entre la Grande-Bretagne et la France a radicalement chuté, occasionnant près de 63 000 annulations sur la saison.
Cela représente une chute de près de 25% du nombre de passagers sur juillet-août et une perte sèche de 250 millions d’euros de chiffre d’affaires.
En conséquence, la Brittany Ferries a décidé de désarmer 6 de ses 12 navires, et de placer 40% de ses salariés au chômage partiel.
Afin de s’en sortir, la compagnie finistérienne a contracté un prêt garanti par l’État (PGE) de 117 millions d’euros pour éviter la liquidation, mais ce prêt n’est qu’une solution de court terme et un poids pour son avenir.
Un plan de relance adapté doit être mis en place au plus vite !
Les Présidents des Régions de Bretagne, de Normandie et des Hauts-de-France ont d’ores et déjà exprimé leur volonté de mise en place d’un tel plan d’urgence entre l’État et les collectivités concernées.
Le Département du Finistère est particulièrement concerné, par l’implantation de la société sur son territoire, mais également en tant qu’actionnaire à 12% de la SEM SABEMEN, partie intégrante d’un dispositif mis en place par les collectivités locales et la compagnie maritime pour le financement des navires, et donc propriétaire de certains bateaux.
A ce titre, Aline CHEVAUCHER et Maël DE CALAN, Conseillers départementaux du canton de Saint-Pol-de-Léon, en appellent à l’État pour un soutien national massif visant à soutenir ce fleuron de notre économie locale et les milliers d’emplois qui y sont attachés, en complément des engagements pris par les collectivités.