L’accueil des Mineurs Isolés Étrangers (ou mineurs non-accompagnés) est une obligation légale et un devoir moral pour les départements. Mais il symbolise en même temps les relations difficiles entre les départements et l’Etat qui cherche à se défausser de ses responsabilités. Il est également l’exemple, dans le Finistère, d’un dossier géré en dépit du bon sens, avec une certaine naïveté. Tous les départements doivent faire face à l’arrivée massive de ces jeunes qui se sont souvent trouvés à la merci de filières d’immigration clandestines.
Les départements qui sont en charge de la protection des mineurs, doivent s’occuper des mineurs étrangers quand ils sont non-accompagnés. Confronté à l’arrivée de ces jeunes essentiellement à partir de 2013, le Finistère a mis du temps à prendre la mesure du phénomène.
Il en a résulté une très forte augmentation du budget, qui s’élève désormais à près de 5 millions.
Un dispositif a été mis en place au niveau national en 2013, pour soulager les grandes métropoles, en répartissant les mineurs sur tout le territoire. Cet accord s’est traduit par de nombreuses arrivées, renforcées dans le Finistère par l’absence de contrôles sérieux avant février 2016 (afin de vérifier que les mineurs isolés étaient bien mineurs et bien isolés – ce qui est loin d’être toujours le cas).
On ne peut ni ne doit pas s’interdire de critiquer la logique de l’accord national qui est symptomatique du fonctionnement de l’Etat.
Faire supporter la charge de cette immigration aux départements, déjà accablés par des dépenses d’allocations en forte croissance, soumet le budget de nos collectivités à rude épreuve.
Une solution existe, elle réside dans une modification de l’accord de 2013, sur la répartition des compétences entre l’Etat et les départements sur l’accueil des MIE.