L’accueil des mineurs isolés étrangers est une politique qui relève de la protection de l’enfance. Un mineur isolé et étranger est avant tout un mineur isolé aux yeux de la République, et nous devons lui offrir accueil et protection.
Seulement depuis 2010, la croissance exponentielle du nombre de mineurs isolés étrangers a été frappante, et ce qui n’était qu’une politique de bon sens est devenu un fardeau pour les collectivités. Année après année, les départements français ont vu le nombre de jeunes se présentant comme mineurs et isolés exploser.
Lorsqu’un jeune étranger se présente dans un territoire, c’est le département qui le prend en charge afin d’évaluer sa situation. S’il est mineur et isolé, il relève de la protection de l’enfance et le département s’en occupe. S’il est majeur, il relève de la politique migratoire et l’Etat s’en occupe.
Cette évaluation se fait dans les services du département. Seulement, la majorité départementale a toujours refusé, par idéologie, de renforcer les contrôles sur les jeunes qui se présentaient à nous. Les réseaux de passeurs ont évidemment eu vent de la facilité avec laquelle des jeunes majeurs pouvaient contourner nos procédures, et nous ont envoyé toujours plus de jeunes migrants économiques, non mineurs pour beaucoup d’entre eux. Dans certains territoire, la situation était telle que certains jeunes se présentaient dans les services en connaissant par avance le nom de la personne chargée des dossiers d’évaluation !
L’Alliance a toujours demandé à la majorité de considérer très sérieusement ce problème : en réponse à cela, la majorité socialiste nous affirmait que nous perdions du temps et de l’énergie autour de « discussions de salon ». Aujourd’hui, la situation est sans appel : en octobre, la majorité a augmenté de 40% le budget qu’elle avait alloué en début d’année aux mineurs isolés étrangers. Nous avons voté contre.