Alors que l’interdiction du glyphosate en France surviendra d’ici 3 ans, chacun se tourne désormais vers l’agriculture biologique. Le « bio » qui exclut le recours aux engrais et traitements chimiques, requiert le suivi d’un cahier des charges restrictif, orienté vers la préservation de la qualité des sols, de la biodiversité, de l’air et de l’eau.
L’agriculture biologique est donc un système qui gère de façon globale la production en favorisant le bien-être animal, la biodiversité, les activités biologiques des sols et les cycles biologiques. Mais malgré ces vertus, l’agriculture bio ne représente que 9% des entreprises agricoles du département. En effet, ce mode d’agriculture est un défi technique, économique et environnemental que tous les entrepreneurs ne peuvent pas relever de la même manière.
Dans le Finistère, l’agriculture (bio et conventionnelle confondues) représente 2,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an, qui sont répartis entre environ 6000 entreprises agricoles. Il n’est pas envisageable de réaliser un projet agricole de territoire avec seulement 10% des exploitations du département.
L’agriculture biologique et l’agriculture conventionnelle mettent sur le marché des offres complémentaires qui répondent à des besoins spécifiques. Cette diversité permet à la Bretagne d’exporter chaque année près de 4 milliards d’euros de produits agricoles et agroalimentaires. Même après la suppression du glyphosate dans 3 ans, notre défi dans le Finistère sera de travailler avec les producteurs bio et les producteurs conventionnels afin de nous adapter aux nouveaux modes de consommation tout en préservant notre modèle économique.