En marge d’un soutien à l’idée d’un référendum sur la condition animale, le député de Brest-Centre s’en est pris violemment à l’agriculture bretonne et en particulier à l’élevage, parlant de « pratiques cruelles d’un autre âge ».
Il incite notamment à « une sortie de ce mode de production qui est un holocauste quotidien ».
L’utilisation d’un terme porteur d’une telle connotation historique est une insulte pour les plus de 42 000 Finistériens vivant directement ou indirectement de l’agriculture et plus particulièrement pour les agriculteurs et les éleveurs.
Au gré des évolutions législatives, des débats de société, et des changements de mentalité, l’agriculture française a su évoluer et se réinventer comme peu d’autres milieux professionnels.
Tous les débats peuvent avoir lieu, et le monde agricole est bien souvent le premier à y participer, mais cette surenchère dans la violence des termes n’est en rien constructive.
Les premières victimes en sont les agriculteurs et les éleveurs qui sont régulièrement et injustement victimes de cet agribashing, ce qui participe à tant de drames humains silencieux dans nos campagnes.
De la même manière, cette attaque stérile et frontale d’un syndicat agricole largement majoritaire au sein de la profession et ayant pris sa part à ses évolutions récentes, ne semble pas démontrer une volonté de respect vis-à-vis de nos paysans.
Hier encore, nos agriculteurs et éleveurs étaient salués pour n’avoir jamais faibli pendant la crise et avoir approvisionné tout le pays.
N’oublions pas ce que nous devons à ceux qui nous nourrissent !